Leonora Kean, tome 1 : Chasseuse d’âmes de Cassandra O’Donnell

Résumé :

Vivre, quand on a seize ans, au sein d’un clan de sorcières sociopathes n’est pas facile tous les jours, moi je vous le dis.
Entre les cours de sortilèges, de potions et de magie élémentaire des Vikaris, je suis au bout du rouleau.
Alors, si en plus on commence à ramasser les cadavres dans tous les coins, je sens que je ne vais pas tarder à provoquer un massacre.
Parce qu’on peut dire ce qu’on veut : la patience, chez nous, n’est décidément pas un trait de famille…

Ce que j’en pense :

Au début, il y a la saga Rebecca Kean. Celle-ci est constituée (pour le moment) de 6 tomes, un septième est actuellement en cours d’écriture. J’ai adoré cette saga, même si j’avoue avoir eu un peu de mal avec le tome 1, le temps d’appréhender l’univers et les personnages. Je vous laisse ma chronique du premier tome ici si ça vous intéresse. Donc, pour en venir au sujet de cette chronique, Rebecca, l’héroïne badass de cette histoire, a une fille, Leonora. Les aventures de cette dernière nous sont racontées à travers la saga annexe Leonora Kean, qui n’est composée à ce jour que d’un seul tome (qui s’insère après le tome 6 de Rebecca Kean). Je précise tout cela au cas où vous ne connaissiez pas cette superbe auteure ; ce sera toujours plus simple de comprendre ma chronique avec une petite remise en contexte !

Venons-en maintenant à Leo et à son histoire. Je n’ai pas détesté ma lecture, puisqu’elle était assez bonne, mais j’ai été déçue : j’en attendais plus de la part de l’auteure. En effet, je n’ai pas ressenti ce frisson d’excitation que j’ai eu en lisant Rebecca Kean et cela m’a chagrinée ; je n’ai pas été transportée par les aventures de Leo. Voici les différents points sur lesquels je souhaite revenir durant cette chronique :

La première chose qui m’a frappée, c’est le caractère de Leo. Elle ressemble tellement à sa mère… Elle a aussi un caractère sanguin et déteste qu’on la contrarie. Le début m’avait fait sourire car le comportement de Leo envers les Vikaris est totalement téméraire, disproportionné et rebelle. Ça se voit qu’elle a été élevée par Rebecca. Et, comme le dit le proverbe, telle mère, telle fille 😛

Mais je n’ai pas réussi à m’attacher à elle. Leo ne m’a absolument pas touchée… Elle a un côté sensible, humain qui ne m’a pas trop plu. Ce n’est qu’une jeune fille de 16 ans et ça s’en ressent dans ses attitudes. Donc je préfère la personnalité de sa mère à la sienne, Rebecca étant plus pragmatique et plus marquée par la vie. Leo est très innocente et j’ai moins apprécié ce trait-là.

Cela dit, comme sa mère, Leo a un humour noir assez convaincant et j’ai beaucoup apprécié cette touche d’ironie, ça rendait l’histoire plus légère et moins dramatique. Cassadra O’Donnell a vraiment une très belle plume, qui correspond totalement au genre fantastique. Voici un passage, parmi tant d’autres, qui m’a amusée (si vous connaissez la saga principale, vous comprendrez sûrement le sens de cet extrait et vous le trouverez forcément drôle !) :

(Leonora à son arrière grand-mère Vikaris) : « Tu sais mamie, je pensais à un truc : les chamans organisent des espèces de séminaires super chouettes pour apprendre à gérer ses pulsions violentes, ça te plairait si je te réservais une place pour assister à l’un d’eux ? Je te paie l’avion, le séjour et tout et tout pour ton anniversaire, t’en dis quoi ? »

L’univers est sensiblement le même que dans la saga principale. Par exemple, au début, Leo doit découper un cadavre sous l’œil vigilant de son arrière grand-mère. Ça m’a fait penser au tout début de Rebecca Kean, où le personnage éponyme nous dit dès la première page qu’il y a un cadavre au bord de la route ^^ Cette similitude m’a marquée, je ne sais pas si c’est voulu par l’auteure, mais en tout cas c’est bien joué !

Le seul ajout dans l’univers, c’est le monde des morts. Leo est en effet une yamadut, c’est-à-dire qu’elle est au service de la déesse de la mort, Hela, et aide les âmes décédées à rejoindre le grand tout (à trouver la paix, en quelque sorte). Cet nouvel aspect de la communauté surnaturelle est assez intriguant, mais je ne vous cache pas qu’il ne m’a pas trop subjuguée… Je n’ai jamais trop eu d’affinités avec ce type d’environnement 😦

Concernant l’intrigue, je n’ai rien de spécial à dire, par contre. Elle était à la fois simple et recherchée.

Je regrette l’absence de Rebecca. J’adore ce personnage, il figure dans mon top 5 des héroïnes les plus badass, alors vous imaginerez facilement pourquoi j’ai été déçue. Rebecca n’apparaît dans le roman qu’à quelques reprises et elle a un rôle insignifiant. Elle n’apparaît même pas physiquement, juste au téléphone… Je sais que cette saga, comme son nom l’indique, ne lui fait pas honneur, mais vu qu’elle est la matrice de tout l’univers, j’aurai apprécié qu’elle soit plus présente, sans pour autant prendre la place de sa fille.

Mais heureusement, ce manque est (un tout petit peu) compensé par Michael, le père de Leo que j’ai adoré découvrir un peu plus et par son arrière grand-mère. Celle-ci m’a toujours beaucoup plu, elle est tellement traditionnelle dans son genre, une Vikaris pure souche !

En conclusion, ce roman n’est pas catastrophique mais non plus génialissime. Je préfère nettement Rebecca à sa fille et je ne comprends pas trop ce que nous apporte la lecture de cette saga annexe par rapport à la principale ; les personnages et l’univers sont les mêmes (quoique ce dernier soit plus axé sur le monde des morts). Le seul point que j’ai adoré, c’est la présence de l’arrière grand-mère Vikaris et du père vampire de Leo. Ces deux personnages sont très excentriques et j’ai été heureuse de les revoir dans ce tome. Mais ce qui est sûr, c’est que ce roman m’a encore donné plus envie de lire le tome 7 de Rebecca Kean pour enfin connaître le fin mot de l’histoire. J’espère qu’il ne tardera pas à sortir, ça fait tellement longtemps que je l’attends…

Et vous, connaissez-vous les livres de Cassandra O’Donnell ?