L’accro du shopping, tome 2 : Becky à Manhattan de Sophie Kinsella

Résumé :

Becky Bloomwood, la terreur des distributeurs toujours aussi folle de fringues, ne s’est guère assagie question finances. Mais à quoi bon être enfin devenue la journaliste financière la plus populaire d’Angleterre si l’on n’en profite pas un peu ?

Heureusement, elle file le parfait amour avec le séduisant Luke, son fiancé. Même s’il travaille du matin au soir pour monter sa nouvelle agence de communication à… New York ! Le rêve pour toute accro du shopping qui se respecte !

Aux anges, Becky s’envole avec lui vers ce paradis de la consommation où elle se grise à l’envi de soldes, de marques et de boutiques. L’ivresse tourne à la gueule de bois quand Luke découvre, un beau matin, dans un tabloïd anglais, un cliché de Becky en pleine frénésie d’achats sur la Cinquième Avenue. Autant dire adieu à leur crédibilité et à tous leurs grands projets. Mais la coïncidence est fâcheuse et Becky est sceptique face au hasard…

Ce que j’en pense :

Je suis ravie d’avoir enfin pu découvrir ce deuxième tome ! Cela faisait un moment que je voulais le lire mais il était toujours indisponible à la bibliothèque. J’ai pris mon mal en patience et me voilà récompensée, puisque je viens de l’emprunter.

J’avais lu le tome 1 en 2019 et il m’avait énormément plu. Je m’étais facilement attachée à Rebecca, alias Becky, et sa frénésie d’achats m’avait fait rire à de nombreuses reprises. Avec ce second tome j’espérais ainsi passer un moment de détente en compagnie de Becky. Et cela n’a pas loupé : j’ai adoré ma lecture.

Une passion démesurée pour le shopping

Dans ce tome, Becky est journaliste financière pour l’émission « Morning Coffee ». Elle conseille les téléspectateurs sur la meilleure façon de placer leur argent et projette même d’écrire un livre sur le sujet. A première vue, tout se déroule pour le mieux.

Mais comme l’indique le proverbe, les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés. Tandis qu’à la télévision elle livre des astuces pour gérer son épargne, sa propre situation financière se complique. La jeune femme est criblée de dettes, et pour cause : elle dépense sans compter. Vêtements, chaussures, sacs à main, maquillage, tout est prétexte à faire flamber sa carte de crédit.

Becky préfère néanmoins vivre dans le déni, en tentant de se convaincre du bien-fondé de ses achats. Si elle fait l’acquisition d’une paire de sandales lilas, c’est qu’elle en a besoin. Et si peu de temps après elle retourne à la boutique afin d’acheter les mêmes sandales en couleur mandarine, c’est un investissement sur le long terme, n’est-ce-pas ?

Bon, je vous l’accorde : à strictement parler, je n’avais pas vraiment besoin des sandales mandarine. Cette paire-là n’avait rien d’essentiel. Mais ce qui m’est apparu tandis que je les essayais, c’est que les acheter ne contrevenait en rien à ma nouvelle ligne de conduite, parce que le truc, c’est que je vais en avoir besoin.
Après tout, à un moment ou un autre, j’aurai besoin d’une nouvelle paire, non ? Personne n’y échappe. Donc, ce n’est que prudence de stocker maintenant, dans un style qui me plaît, plutôt que d’attendre que ma dernière paire rende l’âme pour ensuite ne rien trouver de bien. Cela s’appelle du bon sens, ni plus ni moins.

Son enthousiasme à l’idée d’acheter de nouveaux vêtements et babioles m’a attendrie. Des fois j’ai trouvé que sa frénésie d’achats allait un peu trop loin, mais au moins je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. La plume de Sophie Kinsella est de plus fluide, pétillante et pleine d’humour.

Une héroïne maladroite mais attachante

Ce qui m’a également plu, c’est le tempérament de Becky. Pas un seul personnage ne lui ressemble ! Elle a toujours le chic pour se mettre dans des situations rocambolesques. Elle est spontanée, optimiste et possède une imagination débordante. Mais elle s’empêtre aussi très souvent dans ses mensonges, faisant rire le lecteur.

Elle me fait d’ailleurs penser à Lizzie dans le roman Miss la gaffe de Meg Cabot. Elles ont toutes les deux un grand sens de la mode et multiplient les maladresses envers leur entourage. C’est à la fois touchant et drôle.

Un résumé néanmoins frustrant

Malheureusement j’aimerais souligner un point noir, qui n’a pas tant à voir avec l’histoire qu’avec la maison d’édition. En fait je trouve le résumé moyennement représentatif du roman. Certes Becky part s’installer à Manhattan mais cela se fait seulement au bout de 200 pages. Manhattan n’est pas totalement au cœur du roman, contrairement à ce que suggèrent les éditeurs.

Ces derniers auraient dû s’en arrêter là et ne pas dévoiler plus d’éléments de l’intrigue. Or ils donnent encore des détails (sur le cliché scandaleux de Becky en train de faire les boutiques, par exemple). Par conséquent, les aventures de Becky deviennent vite prévisibles. A peine le mystère s’est-il installé que j’ai compris de quoi il retournait. C’est vraiment dommage et frustrant.

En conclusion cette lecture s’est révélée très amusante, Becky et ses frasques m’ont tantôt fait rire, tantôt attendrie. Et la fin heureuse conclut superbement bien l’histoire. Je déplore juste la prévisibilité de l’intrigue. Pour le tome 3, j’éviterai de lire le résumé en amont afin d’avoir l’entière surprise…

Avez-vous lu cette saga ? Si la réponse est non, je vous la recommande : c’est une lecture idéale pour se changer les idées 🙂

Chronique du tome précédent : Confessions d’une accro du shopping

Chronique du tome suivant : L’accro du shopping dit oui