Bilan livresque du mois d’octobre

Hey,

J’espère que vous allez bien 🙂 De mon côté, ça va, j’ai une semaine de vacances alors j’en profite pour préparer quelques articles à publier ! Au niveau de mes lectures, je suis d’ailleurs agréablement surprise, car je ne pensais pas lire autant. C’est parti pour le débrief :

Mes lectures d’octobre

Exceptionnellement, comme j’ai beaucoup écrit, j’ai mis des intertitres pour que votre lecture soit plus claire et agréable.

a. La Maison de la nuit, tome 3 : Choisie de P.C. et Kristin Cast

J’ai entamé la relecture de cette série il y a quelques mois. J’avais le souvenir d’avoir adoré l’intrigue et ses personnages sans pour autant me rappeler des grandes lignes de l’histoire ; c’était il y a 4-5 ans environ. J’ai donc eu envie de retrouver cet univers que j’avais tant aimé et, au final, cette relecture se révèle très sympa, car j’aime toujours autant ! La seule chose qui m’a dérangée dans ce tome, c’est l’héroïne, Zoey. Elle m’a énervée car elle sort avec trois garçons en même temps… A l’époque cela ne m’avait pas trop perturbée, mais là sa volatilité m’a clairement frustrée. Ceci dit, je préfère que Zoey ait des défauts, parce que si elle était parfaite, le récit aurait été plus ennuyeux 😉

b. Un si petit oiseau de Marie Pavlenko

J’ai aussi découvert Un si petit oiseau, qui m’avait été chaudement recommandé par Anouk du blog Bulles de livres (voici sa chronique). Et j’ai beaucoup aimé ma lecture. Un si petit oiseau, c’est l’histoire d’Abi qui, suite à un accident de voiture, va perdre son bras. C’est l’histoire d’une fille qui va devoir réapprendre à vivre, à sourire, avec un bras en moins. Et le récit, qui appelle à l’acceptation de soi et qui prône la résilience, m’a beaucoup touchée. La détresse d’Abi et surtout l’impuissance de son entourage me sont allées droit au cœur. Cela m’a d’autant plus émue qu’à la fin l’auteure nous apprend qu’elle a été la spectatrice impuissante d’une situation similaire… Ça fait réfléchir.

Néanmoins, je regrette que l’histoire ait été écrite avec la troisième personne du singulier et non avec « je » : j’ai trouvé que ça instaurait une distance pas très agréable entre Abi et moi. Cela m’a dérangée, parce que j’aime bien être immergée dans les pensées des personnages et ne faire qu’un avec eux lors de la lecture. Si vous avez lu le livre, que pensez-vous de ce mode de narration ?

c. Les BD La Reine des neiges

Puis, une fois n’est pas coutume, j’ai jeté mon dévolu sur les bandes dessinées de La reine des neiges. Je suis tombée dessus par hasard, à la bibliothèque. Mon sang n’a fait qu’un tour et j’ai bien évidemment emprunté les deux livres. Ma chronique des deux tomes se trouve juste ici.

d. Somebody like you, tome 1 d’Estelle Maskame

J’étais très contente de trouver ce livre à la bibliothèque, car j’avais adoré la saga Did I Mention I Love You quand j’étais plus jeune. En commençant Somebody like you, j’avais d’ailleurs quelques appréhensions : j’avais peur que la plume de l’auteure ne me plaise plus car le public ciblé est plus adolescent. Mais cela n’a pas du tout été le cas. J’ai encore une fois adoré son roman ! La lecture était super fluide et je me suis rendue compte que lire cette auteure me manquait. Je me suis également prise d’affection pour les personnages. En lisant le résumé, l’histoire paraît un peu clichée mais en réalité elle ne l’est pas du tout. Bien sûr qu’il y a des stéréotypes, comme la relation d’amour-haine entre Mila et Blake, les deux personnages principaux. Mais ce n’était pas too much et je me suis beaucoup attachée à Mila. Son personnage est extrêmement bien travaillé par Estelle Maskame, et sa quête d’identité m’a touchée.

Mila vit dans l’ombre de son père, grande star hollywoodienne. Dans ce premier tome, elle va se construire une identité propre loin de sa famille. Cet aspect-là m’a plu. De toute façon, tout chez Mila m’a convaincue et je me suis, à ma grande surprise, totalement identifiée à elle. Ses pensées m’ont étonnée par leur justesse, à plusieurs reprises je me suis dit que j’aurais pensé/dit/agi comme elle…

Au final la lecture a été très divertissante et j’ai adoré découvrir le personnage de Mila. Franchement, j’adore cette auteure. Si vous êtes amateurs de petites romances mignonnes, je ne peux que vous recommander ce roman : vous risquez d’aimer 😉

e. Les mémoires d’un fou de Gustave Flaubert

Comme je vous en parlais dans ce RDV Premières lignes, j’aime beaucoup Flaubert et j’étais donc très contente d’avoir ce petit livre en ma possession. Au final, j’ai beaucoup aimé ma lecture. L’auteur écrit magnifiquement bien, et c’est un réel plaisir de le lire. J’ai adoré toutes les réflexions sur l’angoisse existentielle, la place de l’homme dans le monde, sa vanité. Il y a notamment ce passage qui m’a beaucoup plu :

Et le doute vient après : c’est quelque chose qui ne se dit pas, mais qui se sent. – L’homme alors est comme ce voyageur perdu dans les sables qui cherche partout une route pour le conduire à l’oasis, et qui ne voit que le désert.

Le doute, c’est la vie ! – L’action, la parole, la nature, la mort ! Doute dans tout cela.

Le doute, c’est la mort pour les âmes, c’est une lèpre qui prend les races usées, c’est une maladie qui vient de la science et qui conduit à la folie. La folie est le doute de la raison. C’est peut-être la raison elle-même.

Qui le prouve ?

Et celui-ci :

Je n’envie pas les autres, car chacun se plaint du fardeau dont la fatalité l’accable ; – les uns le jettent avant l’existence, d’autres le portent jusqu’au bout. Et moi, le porterai-je ?

Même si j’avoue que Flaubert dresse un tableau tellement sombre et désenchanté de notre monde que c’en est dérangeant… Ce qui m’a le plus marquée, c’est qu’il est jeune quand il écrit ses mémoires : il a 15 ans au début de la rédaction, 17 à la fin. Et écrire avec tant de désespoir, tant de renoncement (il tire un trait sur sa vie alors que celle-ci n’a pas encore commencé…) me gêne… A la toute fin de ses mémoires il parle par exemple des cloches qui sonneront à son propre enterrement… Donc j’ai vraiment beaucoup aimé ce livre, mais je ne le mettrais pas entre toutes les mains : âmes sensibles, s’abstenir !

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Voilà pour ce bilan qui se révèle assez long, mine de rien ! Et vous, avez-vous eu de belles lectures en octobre ?

28 réflexions sur “Bilan livresque du mois d’octobre

  1. Beau bilan ! Contente de lire qu’Un si petit oiseau t’aie plu 🙂
    Pour le mode de narration, sur le moment cela ne l’avait pas dérangée mais maintenant que tu le dis je suis assez d’accord, cela aurait été encore mieux avec une narration à la première personne !

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    • Merci, et c’est grâce à toi que je l’ai lu (sinon je ne me serais pas arrêtée dessus ^^)
      Je vois qu’on partage le même avis pour le mode de narration 😉 L’avantage de la troisième personne, c’est que l’auteure pouvait développer les pensées des personnages secondaires, montrer leur impuissance ou leur révolte face à ce qu’il se passe. Ça aurait été plus compliqué avec « je », le point de vue aurait été plus subjectif et biaisé. Mais la première personne aurait apporté une plus grande proximité avec Abi donc c’était préférable (pour nous deux, en tout cas !)

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  2. J’avais beaucoup aimé Un si petit oiseau également (comme tous les livres de Marie Pavlenko que j’ai lus jusque-là). Je n’ai pas le souvenir d’avoir été dérangée par la narration en revanche…
    Chapeau pour Flaubert ! J’ai beaucoup de mal avec cet auteur, donc je suis admirative !
    Bonnes lectures !

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    • Pour la narration, je pense que ça dépend du ressenti de chacun. Mais tant mieux si tu n’as pas été dérangée 😉
      Quant à Flaubert, tu ne l’aimes pas ? Tu as du mal avec sa manière d’écrire ou ce sont ses personnages qui te posent problème ?
      Et merci, belles lectures à toi également !

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      • Ça fait longtemps que je n’ai pas lu Flaubert, mais Madame Bovary m’est tombé deux fois des mains (à une époque où il était très très rare que j’abandonne un livre) et j’ai peiné pour finir Salammbô. Je me dis qu’un jour je retenterai, mais ce n’est pas une priorité. Mais ça remonte à trop loin pour que je puisse réellement situer le problème.

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    • Tu t’étais arrêtée à quel tome à peu près, tu te souviens ? En tout cas je comprends totalement que tu aies fini par arrêter ta lecture, c’est énervant de voir un cortège de garçons courir continuellement derrière Zoey… Pour tout te dire j’ai fini le tome 4 il y a deux jours, et c’est cette intrigue amoureuse qui m’a de nouveau légèrement refroidie… Dès qu’un prétendant part, un autre prend sa place ; ça dessert l’histoire plus qu’autre chose. Et je trouve ça vraiment dommage, car les intrigues politiques liées à La Maison de la Nuit sont super bien menées, c’est addictif 😀

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