Bilan livresque des mois d’avril et mai

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Ces derniers temps, la météo oscille entre pluie, vent et soleil. A l’image du temps qu’il fait dehors, mes lectures d’avril et de mai sont changeantes. Certains romans m’ont émue, tandis que d’autres ont été sources de déception ou de divertissement. Découvrons tout cela !

Mes lectures d’avril et mai

Après ma lecture de Proust, roman familial fin mars, j’ai fait un petit détour par la Saône-et-Loire avec Stéphane Carlier. J’y ai fait la connaissance de Clara, une coiffeuse à la vie morne. La jeune femme va tomber par hasard sur A la recherche du temps perdu et entamer la lecture. Proust va ainsi réenchanter son quotidien et lui faire voir la vie autrement.

Clara lit Proust est en effet une ode à la littérature et au pouvoir des mots. L’histoire est poétique, douce, tendre et un brin amusante. C’est LE roman à lire en cas de coup de blues. Il vous réconfortera à coup sûr.

Ne quittons pas la Saône-et-Loire trop tôt. C’est aussi dans ce département que Valérie Perrin place l’intrigue de son roman Changer l’eau des fleurs. Au vu du résumé, je m’attendais à un récit triste voire pesant. Pourtant, j’ai rarement lu une histoire aussi chargée d’espoir.

Le personnage principal, Violette Toussaint, vit recluse dans la maison attenante au cimetière de Brancion-En-Chalon. On découvre de fil en aiguille les événements l’ayant conduite à cet endroit et l’on s’attache facilement à cette jeune femme au passé tumultueux. Les temporalités et les points de vue s’entrelacent, nous offrant un roman empreint d’humanité. Les pires tragédies y côtoient les petits instants de bonheur de manière saisissante.

Dans le registre du drame, j’ai également découvert La faiseuse d’étoiles de Mélissa Da Costa. Ce livre, à la fois court et percutant, met en scène une maman prête à tout pour protéger son fils Arthur. Découvrant qu’elle est atteinte d’une maladie incurable, elle raconte à son enfant qu’elle va partir en mission spéciale sur Uranus. Le lecteur comprend rapidement que ce voyage est une mort déguisée.

La morale de l’histoire – à savoir le fait de mentir à un enfant pour le préserver – m’a un peu dérangée, je ne vous le cache pas. A l’instar de Plume Volage j’ai trouvé que ce n’était pas très éthique. Cependant, si l’on s’en tient au caractère fictif de l’histoire, j’ai beaucoup aimé. Tout comme Arthur j’ai été émerveillée par le monde imaginaire créée par sa maman. Et en tant qu’adulte, j’ai été attendrie par la naïveté du petit garçon. Le passage ci-dessous est sans doute celui qui m’a le plus touchée.

Tu m’as appris une leçon essentielle aujourd’hui. Je croyais bien faire mais c’est toi qui as raison. On cherche toujours le bonheur loin de chez soi. On croit qu’il se trouve dans l’exotisme, de paysages différents, de senteurs nouvelles, de bâtiments imposants. Ce n’est pas toujours vrai, n’est-ce pas ? Parfois le bonheur, c’est juste être assis sur une butte tous les trois.

J’ai passé un bon moment avec le tome 3 de L’accro du shopping de Sophie Kinsella, même si l’histoire était en deçà de mes attentes.

Promis, ça sort pas de la France ! de Louise Defurne m’a davantage convaincue. L’autrice fait preuve de simplicité et d’humour en nous racontant la folle aventure de Chloé. Une réussite.

Après ma superbe lecture de Criminal Loft, j’ai eu envie de lire un autre roman d’Armelle Carbonel. J’ai jeté mon dévolu sur L’empereur blanc qui a été maintes fois encensé par Ludivine. Pour mon plus grand bonheur, on entre tout de suite dans l’intrigue et les indices sont progressivement disséminés au fil des pages. Comme dans Synopsix d’Angélina Delcroix, le topos de la maison hantée est très bien exploité.

Crescent House déterrait leurs secrets, leurs failles, leurs natures profondes. Comme au Jugement dernier. C’était à se demander jusqu’où la maison irait pour les confondre.

La révélation finale sur l’identité du coupable m’a finalement déçue mais je n’en reste pas moins ravie d’avoir découvert ce livre.

Le dénouement de Tous tes secrets de Lisa Jewell m’a également laissée sceptique. La plume de l’autrice s’est révélée agréable, mais du point de vue de l’intrigue je suis restée très perplexe. Je n’ai pas réussi à entrer dans l’histoire et les personnages m’ont paru fades. Bref, je suis déçue.

A mi-chemin entre le thriller et le roman d’aventures se trouve la trilogie Inheritance Games de Jennifer Lynn Barnes. J’ai terminé le premier tome il y a une semaine et j’ai plutôt bien accroché dans l’ensemble. Les dialogues surinvestissent le récit, laissant peu de place aux descriptions et à l’approfondissement des personnages. Il n’empêche que résoudre des énigmes aux côtés d’Avery était divertissant.

D’ailleurs cette trilogie me fait beaucoup penser à La Conspiration de Magie Hall. Outre le fait que les héroïnes s’appellent toutes les deux Avery, on y retrouve la même ambiance mystérieuse.

Dans La prochaine fois que tu mordras la poussière, Panayotis Pascot brille par sa sincérité. Il se livre sur ses relations avec son père, son homosexualité et sa dépression.

La plume de l’humoriste est brute, on sent dans chacun de ses mots sa douleur et sa peine. Je me suis néanmoins sentie gênée de lire un essai aussi personnel. Certains passages m’ont touchée mais j’avais l’impression que son écrit s’adressait à sa famille et non à moi… Cela a rendu l’expérience de lecture assez déstabilisante.

Entre deux lectures, je vous ai fait part de ma participation au Flowers Books Challenge. Rendez-vous en juillet pour connaître les résultats ! J’ai aussi écrit un article dédié aux citations livresques.

Je profite par ailleurs de ce bilan pour vous partager une vidéo produite par Arte. Disponible jusqu’en 2026, elle fait la part belle aux Pyrénées et… à Tout le bleu du ciel. L’équipe d’Arte, accompagnée de Mélissa Da Costa, nous emmène sur les traces d’Emile et Joanne.

En l’espace de treize minutes, j’ai pu me replonger autrement dans le roman de Mélissa Da Costa. Cette dernière nous parle de ses protagonistes, l’interview étant entrecoupée de superbes images qui donnent envie de partir en escapade. Ce reportage est un pur régal pour les yeux et je vous encourage vivement à le visionner si vous aimez le travail de l’autrice.

Voilà pour ce bilan. Et vous, avez-vous fait de belles découvertes ces derniers mois ?

27 réflexions sur “Bilan livresque des mois d’avril et mai

  1. J’ai lu « Changer l’eau des fleurs » que j’ai aimé, mais sans plus, j’ai trouvé certains passages inutiles, « Tout le bleu du ciel », c’est un peu pareil, et « La faiseuse d’étoiles » qui m’a dérangé pour la même raison que toi.

    Jewell, j’en ai lu un. Je ne sais plus lequel.

    « Clara »…, je le lirai peut-être. Je l’ai beaucoup vu.

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    • « Changer l’eau des fleurs » et « Tout le bleu du ciel » sont deux gros pavés, effectivement 🙂

      Pour Lisa Jewell, elle a écrit une tonne de romans donc je ne suis pas étonnée que tu ne te souviennes plus du titre.

      Quant à « Clara lit Proust », je te le conseille vivement !

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  2. Comme tu le sais déjà, je suis ravie que tu aies apprécié L’empereur blanc, malgré ce petit bémol sur la fin, mais je suis contente de voir que ta seconde rencontre avec Armelle Carbonel s’est aussi bien déroulée. 😉 Pour Changer l’eau des fleurs, j’en ai retenu beaucoup de tristesse justement, malgré la force de vie du personnage. Je trouve ca intéressant de voir que de ton côté, tu y as vu surtout beaucoup d’espoir. C’est ce que j’aime dans les livres, la capacité de découvrir un texte de différente manière en fonction du lecteur ! 😊 C’est un joli bilan comme toujours, et je retiens Promis, ça sort pas de la France. Ca a l’air parfait pour se détendre 😄

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    • La bibliothèque municipale possède aussi « Sinestra », alors pourquoi pas le découvrir un jour. Mais le livre a l’air assez volumineux et long à lire, alors je ne pense pas l’emprunter tout de suite. L’as-tu lu ? Je pense que oui ^^ ?
      Pour « Changer l’eau des fleurs », comme tu le dis c’est toujours enrichissant de voir comment chacun s’empare du texte en fonction de sa propre sensibilité. Et ça rejoint un peu ce qu’on disait sur « L’œil du paon » de Lilia Hassaine : j’ai adoré et tu es restée plus réservée car l’histoire te paraissait triste. Cette différence de perception rend nos échanges passionnants d’ailleurs 🙂
      « Promis, ça sort pas de la France » est vraiment génial (et sa version numérique est peu coûteuse il me semble). Bref, si tu es en manque de lectures tu sauras où chercher ! Beau mois de juin et belles lectures 🙂

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      • Ah Sinestra, une sacré lecture ! Je crois que c’est celui qui m’a laissé une impression plus sinistre justement. 🤭 Il y a une ambiance presque poisseuse, humainement sombre. J’ai aimé le découvrir mais je le trouve particulier, aussi. 😇
        Je n’avais pas pensé à L’oeil du paon mais tu as raison, on a ressenti aussi des sentiments contraires sur cette histoire. Et oui, ça permet d’avoir de belles discussions après la lecture 😉 Pour Promis, ça sort pas de la France, je l’ai noté sur ma liseuse justement. De la bonne humeur à petit prix, pourquoi se priver 😁 Merci je te souhaite de belles lectures avec un beau mois de Juin à toi aussi ! 🙂

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